inventé le sadomasochisme

Qui a inventé le sadomasochisme ?

Le mot sadomasochisme a été inventé par Richard von Krafft-Ebing en 1886, dans son célèbre ouvrage Psychopathia sexualis, qui a repris le terme du romancier galicien Leopold von Sacher-Masoch, devenu célèbre pour un type de récit où une femme puissante et cruelle maltraite un homme, qui est humilié. Mais qui était Leopold von Sacher-Masoch (1836-1895) ? Découvrez l’univers érotique de l’écrivain et ses origines, où la douleur, l’humiliation et la volupté sont reines du plaisir.

Les années à l’origine du masochisme (1886-1920)

Dans son excellent livre Psychopathia sexualis (1886), Richard von Krafft-Ebing a inventé le terme masochisme, qu’il a emprunté au nom du romancier galicien Leopold von Sacher-Masoch, qui s’est fait connaître par un type de récit dans lequel une femme puissante et cruelle abuse d’un homme, qui est humilié par elle, dont La Vénus en fourrure (1870) est probablement son œuvre la plus connue.

Il n’est pas surprenant que cette entrée comprenne le diagnostic des études littéraires Comme nous pouvons le voir, elle a grandement influencé les textes médicaux. En fait, dans le cas de Psychopathia sexualis, et en cliquant ici, vous pouvez observer un type de double appropriation : les pervers utilisent à la fois le langage médical et le langage littéraire, et les médecins utilisent la littérature pour interpréter l’auto-interprétation des pervers.

Le masochisme implique d’être obsédé par l’idée d’être absolument et inconditionnellement soumis à une personne de l’autre sexe, d’être traité par elle de manière hautaine, au point de subir même des humiliations et des tortures qui s’accompagnent d’une sensation de volupté.

Dans un sens légal, le masochiste est un bon citoyen qui s’engage dans des infractions non criminelles ou mineures. Il est certainement pervers, mais pas antisocial. Il ne viole pas le pacte social, il n’est donc ni arrêté par la police ni placé dans des asiles.

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1820-1840 : La période d’entre-guerres

Dans les années 1920 et 1930, la préoccupation de la psychologie à l’égard du masochisme et du sadisme a commencé à changer : au lieu de s’inquiéter sur le développement des qualités naturelles du sexe, on pensait désormais que le développement excessif de ces caractéristiques était le plus grand danger. Le masochiste féminin est la préoccupation première de la psychologie, mais le masochiste masculin est négligé. Marie Bonaparte identifiera les femmes criminelles comme les sœurs Papin ou Mme Lefèbvre comme des masochistes qui commettraient un crime pour être punies parce qu’elles désirent être punies. Vers 1935, les activités de SM deviennent plus apparentes, comme en témoigne une certaine zone dans les archives du Dépôt de la Police et la couverture médiatique de publications telles que Police Magazine, et elles sont déjà mentionnées dans d’autres publications spécialisées sur un public.

A propos de la psychanalyse

Le masochisme, selon la théorie psychanalytique, sera bouleversé par la psychanalyse de la manière suivante : il ne s’agit plus d’une perversion innée mais d’une perversion acquise pendant l’enfance et qui reflète une perturbation du développement psychosexuel avant la sexualité adulte, avec une fixation sur un organe prégénital (oral, anal, etc.). Tous les pervers – y compris le masochiste – continueront à se focaliser sur un niveau rudimentaire de maturité sexuelle.La culpabilité est à l’origine du masochisme pour Freud, une idée qui a été avancée par Marie Bonaparte. Voyons maintenant comment d’autres psychologues dits post-freudiens utilisent le masochisme comme technique. La notion de masochisme moral a été créée et largement exploitée par la psychanalyse, comme en témoignent les travaux de Sacha Nacht. Pour Theodor Reich, le masochiste est un homme qui veut être libéré de ses responsabilités, de la hantise de l’échec, et préfère donc accepter une punition à l’avance plutôt que d’affronter la compétition pour le succès. Il considère que la société actuelle a une mentalité masochiste.